L'Algérie de plus près

SILA : la soif de découverte des jeunes lecteurs

Depuis l’ouverture du Salon international du livre d’Alger, le 25 mars dernier à ce jour, le nombre de visiteurs ne fait que s’accroître. Et les ventes de livres aussi au grand bonheur des éditeurs qui, disons-le franchement, vivent une situation dramatique depuis le début de la crise sanitaire due à la Covid-19. La 25è édition du Sila a été pour beaucoup une bouffée d’oxygène, voire un espoir de reprise de l’activité éditoriale et culturelle.

Et c’est espoir vient de la jeunesse qui est présente en force dans les différents pavillons d’exposition. Ce sont des groupes d’adolescents et de jeunes étudiants qui déferlent chaque jour par milliers pour se ruer sur les stands à la recherche d’ouvrages conseillés par leurs enseignants ou indispensables à leur formation universitaire.

Le stand des éditions Les Presses du Chélif, pour modeste qu’il soit, n’a pas désempli de jeunes visiteurs. Les uns viennent de l’Algérois, d’autres de Tizi Ouzou, Bejaia, Bouira, Médéa, Ain Defla, voire de Djelfa, Tissemsilt et d’autres villes d’Algérie. Curieux et avides de savoir, ils se sont longuement entretenus avec Riyadh Belaid, jeune auteur chélifien, qui a présenté son deuxième livre, entièrement rédigé en anglais. Bien entendu, tous les amoureux de la langue de Shakespeare ont été séduits par les « moods », comprendre les humeurs et les états d’âme exprimés par l’auteur tout au long de la centaine de pages que compte son livre.

Mme Jacqueline Brenot qui a publié une trilogie sur la littérature algérienne aux éditions Les Presses du Chélif a été quant à elle bombardée de questions par les étudiants de langue française. Les échanges entre l’écrivaine – qui est aussi professeur de littérature-, étaient francs, sincères et surtout très instructifs. Beaucoup découvrent pour la première fois ses analyses très pointues sur la littérature algérienne d’expression française. Bien sûr, les étudiants ont profité de l’occasion pour l’inviter à donner des conférences dans leurs départements, une proposition qu’elle a acceptée mais qui reste à valider par les responsables des universités concernées.

L’écrivaine a reçu par ailleurs la visite de nombreux auteurs et hommes de lettres, en particulier les écrivains et écrivaines qu’elle a chroniqués dans ses ouvrages. En parallèle, elle a été invitée à plusieurs émissions de radio et télévision et a accordé de nombreuses interviews à la presse écrite nationale.

Salima Mimoune, auteure de trois romans, dont le dernier, La Pieuvre, a été édité aux éditions Les Presses du Chélif, a été très sollicitée et par les lecteurs et par les auteurs. Tous étaient à la recherche de son roman que les critiques littéraires ne cessent d’encenser depuis sa parution, il y a un peu moins d’une année. Malgré des contraintes familiales, l’auteure a honoré de sa présence notre stand en tenant des séances de vente-dédicace pratiquement toutes les après-midis.  

Mercredi et jeudi, il est prévu des signatures de la part des autres auteurs édités par Les Presses du Chélif, à savoir Rabah Saadoun, auteur d’un recueil de chroniques sur « Les enfants du soleil », Abdekader Guérine, qui a écrit un magnifique roman intitulé L’Autre en hommage aux Chibanis, ces vieux émigrés oubliés de tous, et Rachid Ezziane, qui nous rappelle le sort crule des 11 enseignantes assassinées en 1997 du côté de Sfisef, dans la wilaya de Sidi Bel Abbes.

Ab. Kader