Zahra Boutaraa est l’exemple même de la fille algérienne qui s’évertue à s’illustrer dans la société. Issue d’une famille aisée de Chlef, Zahra a pu suivre ses études dans des conditions favorables. Brillante au primaire, au moyen et au secondaire, elle a décroché son baccalauréat en mathématiques techniques en 1989 avec la mention assez bien. Sa moyenne lui a permis de s’inscrire à l’université de Chlef où elle a pu obtenu un diplôme d’études universitaires appliquées en génie civil (DEUA), option « béton armé », (promotion de juin 1992).
Zahra qui était studieuse et appliquée tout au long de son cursus universitaire s’est classée majore de sa promotion en post-graduation ; elle a eu son magister, toujours en génie civil, option « matériaux et structures », en 2010. Son travail de recherche de fin d’études a porté sur l’évaluation de la vulnérabilité sismique des ouvrages d’art de la wilaya de Chlef, il a été gratifié d’une note de… 18 sur 20 !
Mariée, ses tâches au foyer ne l’ont pas empêchée de poursuivre des études de doctorat, toujours dans sa spécialité. Cette fois-ci, elle a travaillé sur l’évaluation de la vulnérabilité sismique du cadre bâti et le renforcement de sol comme outils de gestion du risque sismique dans la ville de Chlef. Zahra Boutaraa est titulaire aussi d’un certificat d’études supérieures (CES), option génie civil, obtenu en juin 2013, à l’École Nationale des Travaux Publics de Lyon, en France. Certificat obtenu avec mention “A” (Très bien). Son travail de recherche est intitulé « La Gestion du Risque Sismique dans La Ville de Chlef, Algérie ».
Animée d’une volonté de fer… et de béton pourrait-on ajouter, la jeune femme a effectué de nombreuses formations de courtes et ce, pour être toujours au fait des innovations et découvertes dans son domaine de prédilection, le génie civil. Parmi ces formations, citons : « Le règlement parasismique algérien des ouvrages d’art (RPOA 2010) », à l’Institut Supérieur de Gestion et de Planification d’Alger, « La gestion des risques majeurs dans le domaine des travaux publics » à l’École Nationale Supérieure des Travaux Publics, « L’emploi des géotextiles dans les structures de génie civil » (9ème rencontres de géo-synthétiques tenue à Dijon-France (2013).
Notre docteure s’intéresse en parallèle aux sciences sociales et en particulier aux langues, le français et l’anglais notamment, et à la linguistique d’une manière générale.
Son expérience professionnelle est des plus édifiantes. Entre 1995 et 2004, elle a été enseignante vacataire de sciences physiques au CEM de Sendjas, enseignante de Français au lycée Djilali Bounaama de Chlef et à l’institut d’économie de l’université Hassiba Benbouali. Elle a même géré un établissement socioéducatif privé.
À partir de 2004, elle est ingénieure d’État puis ingénieure principale depuis 2011 au sein de la direction de des travaux publics de la wilaya de Chlef. Elle est notamment chargée du suivi de la réalisation de plusieurs ouvrages d’art.
Membre de la commission d’évaluation des offres techniques et financières, responsable de l’établissement des cahiers des charges et des marchés d’études, chef de bureau d’étude et exploitation des infrastructures aéroportuaires, chef de projets de réalisation d’ouvrages d’art Chef de l’équipe d’expertise de la piste de l’aérodrome de Chlef, ses responsabilités sont grandes au niveau de la direction des Travaux Publics où il jouit d’une grande considération auprès de ses collègues.
Nous n’oublierons de signaler que Mme Boutara a a été enseignante vacataire du module « pathologies et réhabilitation des ponts existants » à la faculté de Génie Civil-UHHB Chlef durant les années universitaires 2010 à 2012, puis maitre-assistante dans la même faculté. Une fonction qu’elle assume à ce jour.
Abdelkader Ham