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Alphabétisation à Tiaret : des citoyens soutiennent l’ONEA

Selon des statistiques récentes, le taux d’alphabétisation est en nette régression en Algérie grâce aux efforts salutaires déployés par l’office National d’Alphabétisation et d’Enseignement des Adultes (ONEA). En collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, l’ONAEA a ouvert des salles de classes au niveau des établissements scolaires pour permettre aux personnes illettrées de s’instruire. Cependant, les infrastructures étatiques demeurent insuffisantes pour les accueillir.

Pour combler cette insuffisance, des particuliers ont proposé leurs services en mettant des locaux à la disposition de l’Office. Ainsi, à Tiaret, Zine Kaddour, un septuagénaire originaire de la ville, a mis à la disposition de ses concitoyens, une salle au niveau de sa demeure située en plein centre-ville. Il s’agit d’un garage qu’il a aménagé et doté de toutes les commodités nécessaires : un tableau mural, des tables d’écoliers, un bureau pour le maître, une armoire et un appareil de chauffage qui fonctionne au gaz naturel. M. Zine Kaddour offre même le café et des repas chauds aux élèves. L’enseignante volontaire qui y exerce au quotidien propose à ses apprenants des cours en conformité avec les programmes de l’office (apprentissage de l’alphabet arabe, des signes de ponctuation, la dictée et la lecture). Elle dispense ses cours dans le calme et la quiétude à quatre groupes dont un composé uniquement de femmes.

Lors de notre passage dans cette classe improvisée, nous avons trouvé des personnes instruites en français qui veulent s’approprier de la langue arabe, entre autres pour lire et réciter le coran.

De par son ancienneté, l’enseignante maîtrise parfaitement sa classe. Elle prend en compte les différences entre niveaux car il y a ceux qui apprennent vite et ceux qui nécessitent des séances de rattrapage ou une remédiation.

Dans la classe de l’enseignante, il y a des jeunes de 20 et 25 ans qui sont scolarisés au même titre que les adultes. Ces jeunes, a fait savoir notre interlocutrice, n’avaient pas la chance de terminer leur étude dans les écoles pour des raisons sociales dans la plupart des cas.

Pour terminer, il est de notre devoir de rendre hommage au bienfaisant Zine de Tiaret qui nous a accueillis chez lui et l’enseignante qui nous a reçus dans sa classe sans oublier les étudiants présents.

Abdelkader Ham