L'Algérie de plus près

Squat des espaces publics : l’État défaillant

Des gens ordinaires – et très sociables en apparence – ont réussi à imposer des règles qui ne sont pas pour favoriser la tranquillité et la quiétude des citoyens. Comme le squat des trottoirs et des espaces publics. Un phénomène que l’on peut observer à l’envi à Chlef et dans ses nombreuses localités tout comme à Tipasa, Tizi Ouzou, Ouargla ou Tiaret. Des individus prétextant le chômage et se plaignant du manque d’opportunités d’emploi dans les entreprises et les administrations s’arrogent le droit d’occuper les trottoirs pour exercer des activités commerciales dans l’illégalité la plus totale. C’est le cas des « ferracha » qui y étalent toutes sortes de marchandises sans qu’ils ne soient nullement inquiétés. Ou très peu. C’est aussi l’habitude maladive qu’ont certains automobilistes à stationner n’importe comment, avec une nette prédilection pour les trottoirs.

Ce genre de pratiques n’est pas étranger à la ville d’Alger, la Capitale, censée être un modèle en matière de gestion urbaine. Ici, au contraire de ce que pensent beaucoup de citoyens habitant les villes de province, la forte concentration de responsables et décideurs au kilomètre-carré n’a pas été suffisamment dissuasive, les dépassements restent légion et la loi est transgressée régulièrement.

Les règles de bienséance, le respect de l’ordre public et de la vie en communauté, on n’en a cure !

Il suffit de se promener dans les quartiers d’Alger – et des autres villes du pays – pour constater de visu des comportements tout aussi bizarres que condamnables.

Aujourd’hui, la question que se posent la majorité des citoyens est de savoir comment rendre plus vivable nos villes et villages ? Et à qui incombe la responsabilité de combattre ces fléaux qui empoisonnent la vie du citoyen et mettent parfois sa vie en danger ? Aux policiers ? Aux gendarmes ?

Peut-être. Mais il en faut davantage pour que soit résolu le problème. En effet, les autorités locales (associations, maires, chefs de daïra et walis, élus et institutions publiques) sont appelées à s’impliquer directement dans leur résolution car l’État est responsable de la quiétude et de la sécurité des citoyens.