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«Avant de penser CHU, il faut créer une faculté de médecine à Chlef »

M. Kamel Chafai, directeur de la Santé et de la Population de la wilaya de Chlef nous a accordé, le 13 janvier dernier, un entretien dans lequel il nous a parlé de la vie de son secteur, de la pandémie de coronavirus et des nouvelles infrastructures qui ouvriront leurs portes prochainement. Il nous a également édifié sur la démarche à suivre pour réaliser un CHU et une faculté de médecine. Ecoutons-le.

Le Chélif : À votre arrivée à la tête de la direction de la Santé et la Population de Chlef, qu’avez-vous constaté comme anomies ? 

Kamel Chafai : Depuis mon installation à la tête de la direction de la Santé et de la Population de la wilaya de Chlef au mois de décembre 2020, j’ai rencontré deux problèmes : en premier lieu, l’établissement public de santé de proximité (EPSP) d’Ouled Fares, je vois mal comment le chef-lieu de la wilaya ne dispose pas d’un EPSP. Secondo, c’est l’EPSP de Béni Houa, dont le siège est à Zeboudja, à cause de l’absence de l’administration à Béni Haoua alors que la raison de la création de ces EPSP, c’est la proximité. Si on a créé l’EPSP Béni Houa, il faut que son siège soit à Béni Houa pour que la population de cette dernière bénéficie des prestations de santé, tout doit se faire sur place et non à Zeboudja, sur une distance de plus de 30 km qui les séparent, sans compter l’état de la route montagneuse qui les relie. Ça nous a pris beaucoup de temps pour rétablir de l’ordre en déplaçant l’administration à Béni Houa. Maintenant, l’administration de l’EPSP de Béni Houa a son siège à Béni Houa (au niveau de la polyclinique) et le directeur et tout son service administratif sont sur place. J’ai pu sauvegarder l’antenne à Zeboudja avec un fonctionnaire qui se charge de régler les problèmes localement pour ne pas brusquer les choses. On a pu, avec l’aide de M. le wali de Chlef, obtenir l’inscription d’une opération de 120 millions DA pour réfectionner trois polycliniques, à savoir celles de Béni Houa, Breira et Zeboudja.

Pour ce qui est d’Ouled Fares, et à voir l’étendue de cette commune, il doit y avoir normalement deux établissements et non un seul. Lors de mes sorties de travail, j’ai constaté que la périphérie d’Abou El Hassen dépend de l’EPSP de Ténès en non d’Ouled Fares, d’où la difficulté du personnel médical de contrôler des hameaux situés à plus de 50 km du chef-lieu de commune. Avec la nouvelle carte sanitaire, le directeur général qui a la responsabilité des EPSP situés aux alentours du chef-lieu de wilaya, à l’image d’Ouled Mohamed, qui aura à sa charge Oued Fodda, tandis que l’EPSP Ain Merane aura à sa charge la région de Taougrit.

En matière de santé publique, quels sont les principaux problèmes qui vous semblaient urgents à résoudre ?

Comme vous savez, la population de Chlef est à mi-chemin entre Oran et Blida, on parle de « références » dans le domaine de la santé. Oran est une référence, Blida en est une autre. Chlef est une wilaya de près d’un million et demi d’habitants, elle doit devenir elle aussi une référence et dispenser les mêmes prestations qu’Oran et Blida. Quand j’ai pris mes fonctions, j’ai trouvé les activités de bases existent, à savoir la chirurgie générale, l’orthopédie, la médecine interne la gynécologie, un petit peu la pédiatrie, mais beaucoup de manques en matière de neurologie et de neurochirurgie avec tout juste deux chirurgiens dans un hôpital du chef-lieu pour toute une wilaya. Avec le nombre d’accidentés sur l’autoroute et les routes, c’est vous dire le handicap. J’ai constaté que le service de cardiologie à l’Hôpital des Sœurs Bedj disposait d’une salle de cathétérisme qui coûte excessivement cher mais qui n’a jamais fonctionné… Il fallait donc lancer plusieurs chantiers à la fois. On a réussi à avoir deux autres spécialistes et neurochirurgie pour renforcer l’équipe de garde des neurochirurgiens qui est assurée à l’hôpital d’Ouled Mohamed H/24 dans le cadre des UMC. Le patient est pris en charge dans les urgences à la minute même, c’était mon problème primordial, il fallait donc répondre à un problème crucial qui existait à Chlef.

Avant, quand la patiente allait accoucher, elle n’avait pas où aller sauf à Oran où Blida, maintenant on a fait spécialisé un EPH, nous n’avons pas un hôpital « Mère-enfant » à Chlef au sens propre du mot, il y a un EHS qui s’occupe que de la mère et de son enfant ; dieu merci, le wali de Chlef a réussi à avoir un budget pour sa réalisation à la cité Bradai de Chorfa, il est à 60% de taux d’avancement. Il sera dédié à la mère et l’enfant. Quand cet hôpital sera prêt, il lui sera affecté le personnel qui est à l’hôpital de Chorfa. Ainsi, l’hôpital de Chorfa retrouvera sa vocation initiale avec ses activités de chirurgie et autres.

À propos de chirurgie et plus précisément de chirurgie cardiaque, où en êtes-vous ?

On a pu développer pas mal de choses dans ce domaine précis et, du moment qu’on a des villes de référence, Oran et Blida, on a usé de nos connaissances pour ramener des professeurs de médecine de Blida, on a réussi à avoir un imminent professeur en cardiologie interventionnelle, on a réussi à faire démarrer la salle de cathétérisme, on a pu également recruter des interventionnistes. Certes, les cardiologues existent mais celui qui sait placer un « stent », on en trouve rarement, il faut aller le chercher dans les salles de cathétérisme dans les CHU, mais trouver un professeur chef de service qui puisse vous donner un de ses éléments, il faut chercher ! On a réussi à avoir deux éléments qu’on a recrutés à Chlef et ils sont domiciliés ici. Avec ces éléments, on a pu commencer l’activité de cathétérisme ici à Chlef. Grâce à cette technique, le malade sort une heure après l’opération.

On a signé une convention avec les CHU de Béni Messous (Alger) et de Blida en matière de cardiologie interventionnelle, le service de cardiologie de Blida est sous la coupe du professeur Bachir Cherif qui est originaire de Chettia (Chlef) et le CHU de Béni Messous, chapeauté par le chef de service, le professeur Chettibi, cardiologue. On a fait démarrer l’année dernière un équipement qui était installé depuis quatre années mais qui n’a jamais fonctionné. Ainsi, on a pu opérer 22 malades.

L’équipe de cardiologues hospitalo-universitaires a placé la coronographie qui est une radio qui montre les artères et les veines, des spécialistes sont ici à Chlef et prennent en charge les malades de la wilaya de Chlef. Cela fait partie de mes missions que de rationnaliser l’utilisation de tous les équipements dont on dispose au niveau de la wilaya.

Il y a beaucoup de malades qui sont victimes d’AVC. Existe-t-il des services dédiés à la prise en charge de cette grave affection ?

Au niveau de l’hôpital des Sœurs Bedj, nous avons un service de médecine interne qui abrite une unité qui s’appelle cardiologie interventionnelle avec deux cardiologues qui sont là pour prendre en charge la population de Chlef. Nous avons convenu d’un jumelage avec le CHU de Blida pour la prise en charge des malades victimes d’AVC que nous constatons quotidiennement, on a réussi à ramener la professeure Kesraoui, chef de service du CHU de Blida, elle est venue et a formé de médecins spécialistes chez nous à l’hôpital des Sœurs Bedj. Les victimes d’AVC vont incessamment être pris en charge ici à Chlef. Je profite de l’occasion pour faire passer un message à travers votre journal à la population de Chlef : «Tout malade qui contracte un AVC doit arriver à l’hôpital dans les 3h de l’accident, parce que sa prise en charge sera exclusivement médicale.

Il y a une chose qui s’appelle la trombolyse qui n’est qu’un médicament qu’on doit injecter au malade, ce médicament, une fois injecté au malade, il reprend ses activités dans les trois heures. Passé le délai des trois heures, ça sera une prise en charge à vie, ça sera un handicapé que vous allez prendre en charge à vie. 

On parle de prestations médicales et médico-chirurgicales nouvelles à Chlef, quelles sont-elles ?

Dans ce cadre, il y a l’hôpital d’Ouled Mohamed, qui a signé deux conventions de jumelage, la première a vu le jour avec le CHU de Blida, la deuxième, on travaille dessus et on va y arriver inchallah. La convention avec le CHU de Blida, plus précisément avec la cheffe de service orthopédie, la Pr Benaida, qui a fait sa première mission à l’hôpital d’Ouled Mohamed pour opérer trois malades avec pose des prothèses. La wilaya de Chlef ne disposait d’aucune prothèse. La pose de la prothèse revient à l’État ou à l’individu qui se fait opérer chez le privé entre 35 et 45 millions de centimes. On a eu la chance, par le biais de ce jumelage, d’obtenir des prothèses de hanches gratuites auprès du CHU de Blida, la professeure les a ramenées avec elle pour les placer aux trois malades de Chlef.

Le service est maintenant fonctionnel, j’ai été avisé de l’arrivée d’une mission médicale la semaine prochaine, c’est une équipe pluridisciplinaire composée d’orthopédistes, d’un médecin spécialiste en rééducation et d’un anesthésiste avec du matériel que nous n’avons pas. Au lieu d’envoyer le malade à Blida avec tous les problèmes de rendez-vous et autres, j’invite les professeurs chefs de services à venir ici pour voir le malade et revenir avec le matériel, on est triplement gagnant.

Nous avons réalisé la même opération le mois passé mais elle est passée inaperçue.

Une autre convention a été signée entre l’EPSP d’Ouled Fares qui n’a en charge que l’activité dentaire qui se trouve à la cité Aroudj, il a des spécialistes, des équipements adéquats, mais il n’a pas le personnel habilité, le dentaire, c’est un autre monde, il y a des sous-spécialités, on a réussi à avoir une convention avec le CHU de Blida, où on fait une formation le mois passé pour notre personnel  à l’hôtel Palace Mirador de Chlef qui a vu la présence de la professeure Meddah où la convention a été signée avec l’EPSP d’Ouled Fares. Ce mois-ci, on aura une autre mission pour prendre en charge des pathologies ici au niveau d’Ouled Fares.

Qu’en est-il des nouvelles infrastructures sanitaires ? Avez-vous un programme d’acquisition d’équipements ?

Pour le volet infrastructures, nous sommes en train de préparer deux hôpitaux : celui d’Ain Merane (60 lits) qui est fin prêt, on attend tout juste le décret de sa création pour son démarrage, et le centre anti cancer (CAC). Il reste une opération à réaliser dans ce cadre, à savoir l’acquisition de 3 accélérateurs. Nous avons obtenu l’accord préalable du ministère avec lequel nous avons élaboré un cahier de charge que nous avons transmis à la commission sectorielle le lundi passé.

Une fois fonctionnel, combien de patients peut prendre en charge le CAC ?

Le CAC est un hôpital de 140 lits, il ne faut pas voir la valeur d’un CAC sur le nombre de malades qu’il peut hospitaliser, parce que la majorité des patients reçoivent des traitements en ambulatoire. De même, après une séance de radiothérapie, le malade quitte le centre une demi-heure après pour regagner son domicile. On peut traiter 48 patients par jour avec les trois accélérateurs, parmi les patients, il y a certains qui nécessitent un flash de 5 minutes ou d’un quart d’heure, nous avons en moyenne machine pour prendre en charge 30 malades par jour en radiothérapie, soit 90 malades par jour grâce aux trois machines. Les 40 lits restants seront réservés pour le service oncologie. Il faut savoir qu’il existe trois service au niveau du CAC : la radiothérapie, la chirurgie oncologique et l’oncologie médicale qui existe déjà à l’hôpital des Sœurs Bedj. Ce service sera délocalisé au CAC).

Et pour ce qui est des autres équipements ?

Nous avons acquis trois ambulances, une opération est en cours pour l’achat de cinq autres ambulances, soit un total de huit nouvelles ambulances pour la wilaya de Chlef.

Je signale, à propos d’équipements, que l’hôpital d’Ouled Mohamed, qui est conçu pour les urgences médico-chirurgicales, ne dispose que d’un vieux scanner à deux bars ! Nous avons lancé une consultation la semaine passée pour l’acquisition d’un scanner de 14 bars pour un montant de 5 milliards de centimes.

La population de Chlef se pose des questions sur le scanner de l’hôpital des Sœurs Bedj qui manque d’opérateurs spécialisés. Existe-t-il une solution ?

Le manque de radiologues est ressenti à l’échelle nationale. Pour former un radiologue, il faut avoir un CHU. Là où il n’y pas un professeur chef de service, il n’y a pas de résidents, donc pas de personnel formé dans la spécialité. Les deux centres qui existent sont ceux des CHU de Bab El Oued et de Mustapha Pacha qui forment environ 60 radiologues par an. Comment affecter ce nombre réduit à travers les 58 wilayas ? Ce nombre n’est même pas suffisant pour Chlef. De plus, avec le système actuel du service civil, un radiologue préfère aller à Adrar pour faire son service civil d’une année et par la suite de diriger vers le privé pour un salaire 30 fois plus élevé. S’il vient à Chlef, il en a pour 3 ans de service civil, je pense que le choix est vite fait. C’est le principal handicap qui pousse ces radiologues à choisir d’aller ailleurs que chez nous. Une grande partie d’entre eux est par ailleurs partie sollicité dans le privé. Idem pour la gynécologie, où une simple césarienne se fait à 8 millions de centimes dans le privé, cette somme représente un salaire mensuel dans un établissement de santé public.

Pour moi, c’est un grand chantier qu’il peut se régler dans les assises nationales sur la santé publique qu’on vient d’organiser dernièrement et où on a évoqué ce problème en présence du Président de la République. Il ne faut regarder le privé en tant qu’ennemi, on travaille dans un esprit de complémentarité, ce qui n’empêche pas que le privé doit respecter les barèmes et les tarifications en vigueur.

Quelles sont les raisons qui empêchent la création d’un CHU à Chlef ?

Pour ce qui est du CHU, il faut d’abord comprendre les trois vocations d’un CHU : la formation, la prestation et la recherche. Les hôpitaux de la wilaya sont conçus pour la prise en charge des malades mais on n’y forme pas et n’effectue pas de recherches. Ces deux dernières fonctions, on les trouve dans les CHU des wilayas qui disposent d’une université et d’une faculté de médecine que nous n’avons pas encore. Donc, avant de penser CHU, il faut créer une faculté de médecine dans un premier pas, il faut penser comment créer une antenne à Chlef qui sera rattachée à une faculté de médecine que ce soit de l’ouest où du centre du pays.  Pour ce qui est de Chlef, il faut songer dans un premier temps à créer une unité ou une antenne qui dépendra d’une autre université, comme cela a été le cas de la faculté de médecine de Laghouat. Cette dernière a été jumelés avec le CHU de Blida que je dirigeais à cette époque, j’ai fait détacher des maîtres assistants de Blida à Laghouat pour prendre en charge les résidents de Laghouat. On ne peut du jour au lendemain ouvrir une faculté de médecine à Chlef, mais on doit commencer par petites touches pour avoir notre propre faculté de médecine et, de là, le CHU de Chlef peut voir le jour.

Il faut savoir que les médecins-enseignants des CHU ont une double casquette, ils sont fonctionnaires de l’université qui leur verse un salaire en contrepartie des activités d’enseignement, de formation et de recherche, ils perçoivent des indemnités du CHU pour les soins qu’ils prodiguent.

À Chlef, nous avons suffisamment de locaux pour abriter toutes les activités hospitalo-universitaires. L’hôpital des Sœurs Bedj dispose d’un magnifique service de cardiologie, qu’est-ce qui empêche qu’il soit chapeauté par un professeur de cardiologie ? Le plateau technique existe, il y a l’IRM, la salle de cathétérisme, le médicament, le laboratoire qui est géré par des spécialistes … Maintenant, il faut que l’université ai une faculté de médecine dont les professeurs dépendront. Pour ma part, j’ai tous les services de médecine, toutes les disciplines et les infrastructures, le reste dépendra de la volonté politique des concernés.

Pouvez-vous nous parler de la situation sanitaire due au Covid-19 dans notre wilaya ?

À mon arrivée dans la wilaya, il y avait 300 lits mobilisés pour prendre en charge les malades de la Covid-19. Après une réunion avec les directeurs d’hôpitaux, on a pu mobiliser 380 lits équipés, on peut aller jusqu’à 460 lits équipés, j’ai aussi d’autres lits fin prêts avec les sources d’oxygène en attente d’une urgence à Chorfa et à l’hôpital psychiatrique de Ténès afin de gérer cette quatrième vague de Covid-19. Nous sommes maintenant avec 30 et 40 hospitalisés/jour et un malade en réanimation non intubé, ces malades ne relèvent pas de la réanimation. Mon souci, avec M. le wali, reste la vaccination dans la wilaya, c’est le seul moyen de casser la chaîne de transmission. Si j’ai 850 000 habitants concernés par la vaccination, je dois arriver au moins à un taux de 70%, j’essaye par tous les moyens d’y arriver, je n’ai rien négligé. Les quotas de vaccins sont disponibles, qui nous permettent de prendre la population non vaccinée. Ce n’est pas normal de ramener 157 000 doses de vaccins et se retrouver avec 153 vaccinés. D’autres pays n’ont pas cette opportunité, ils n’ont pas de vaccins, alors que chez nous, il y est avec une multitude de marques.

Dans ce cadre, quel est votre message pour la population de Chlef ?

J’ai deux messages à faire passer, le premier : c’est la vaccination, les pouvoirs publics, que ce soit à l’échelle locale ou centrale, doivent fournir une variété de marques de vaccins, le citoyen a le libre choix de choisir n’importe quelle marque, entre la chinoise, l’anglaise, l’indienne, la russe et même américaine. Si, sur les 850 000 habitants concernés par le vaccin, nous arrivions à vacciner 160 000, je suis loin de ce qu’espèrent les pouvoirs publics. Le second : les chiffres ne nous étonnent pas, 50 % de la population touchée par le Covid-19 sont des porteurs sains, ils ont le virus, qui passent pour eux comme une grippe, les chiffres que j’annonce pour les malades hospitalisés, ils sont entre 35 et 40 hospitalisés jusqu’à maintenant à travers la wilaya. Mais il y a des malades porteurs du virus qui peuvent le transmettre, cela nous amène à respecter les gestes barrières. Qu’est-ce que ça coûte de porter une bavette ? Ce n’est pas l’été où on peut avoir des difficultés de respirer, nous sommes en hiver, il fait froid, qu’est ce qui nous empêche de se laver les mains et mettre une bavette pour ne pas contaminer sa propre famille ? Les gestes barrières et la distanciation sociale et familiale restent très importants. J’ai constaté que les gens qui circulent dans les espaces publics comme les marchés ou les supérettes sont plus nombreux que les gens qui achètent. Celui qui n’est concerné par les achats devrait éviter ces lieux et ces regroupements et, surtout, se faire vacciner.

En tout état de cause, les pouvoirs sanitaires sont là pour prendre en charge toute la population. Dieu merci, nous avons le dispositif adéquat pour riposter, nous n’arrêtons pas de sensibiliser les gens à travers les différents médias écrits et audiovisuels. Je remercie au passage ceux et celles qui font beaucoup dans la sensibilisation et l’aide aux personnels sanitaires à travers les journées de volontariat de la vaccination, les bienfaiteurs de la wilaya qui ont dotés nos hôpitaux de générateurs d’oxygène et autres produits sanitaires qu’ils ont mis à notre disposition.

Propos recueillis par Hocine Boughari