En ces temps difficiles pour l’économie nationale, les déclarations sur l’état de la balance commerciale faites, lundi dernier, 13 décembre, par le Premier ministre, ne peuvent que mettre du baume dans le cœur des Algériens. En choisissant de les faire lors de l’inauguration de la 29ème édition de la Foire de la production nationale qui se tient au Palais des expositions de la SAFEX du 13 au 25 du mois en cours, Aymen Ben Abderrahmane a, sans doute aucun, voulu souligner l’importance de leur teneur. Peu d’Algériens oseront lui reprocher un tel choix. Un excédent de la balance commerciale au 30 novembre passé de 1,04 milliards de dollars, n’est pas, en effet, une information à minorer. Surtout après l’éprouvante – pour la population et l’économie nationale – année 2020 traversée par le pays. Au demeurant, parfaitement illustrée par l’ampleur du déficit (de la balance commerciale) enregistré cette année-là : 10,5 milliards de dollars. Un chiffre qui augurait d’une année 2021 difficile pour l’économie du pays et, par ricochet, pour la population. Ce que l’une et l’autre ont effectivement éprouvé durant une bonne partie de l’année en cours. La hausse des prix de pratiquement tous les produits alimentaires et la pénurie de certains d’entre eux enregistrées depuis le début du mois de ramadhan passé – hausse et pénurie qui n’ont toujours pas disparu bien sévissant avec moins d’ampleur depuis quelques temps – ont, en effet, sérieusement mis à mal le portefeuille et le moral de la majorité des Algériens. Alors que le déficit de la balance commerciale qui était toujours effectif durant les cinq premiers mois (de l’année 2021), traduisait les difficultés qu’avait l’économie nationale à sortir de la difficile passe dans laquelle elle était embourbée depuis, surtout, la propagation de la pandémie du Covid-19 et ses retombées négatives sur l’économie mondiale. Les déclarations du Premier ministre sur l’amélioration de la balance commerciale signifie-t-elle que cette dernière est en passe de sortir de cette difficile passe ? S’il est prématuré de répondre par l’affirmative à cette interrogation, tout indique que Aymen Benabderrahmane y croit. Il a, en effet, attribué l’excédent enregistré, au 30 novembre passé, dans la balance commerciale à, d’une part, l’augmentation sensible des exportations hors hydrocarbures qui ont atteint, pour la première fois, les 4,5 milliards de dollars et, d’autre part, aux “mesures de maîtrise et de rationalisation des importation” prise par son gouvernement.
Mourad Bendris