M. Karim Aouak, vice-président, chargé des affaires sociales à l’assemblée populaire communale de Chlef, nous a rassurés quant à la situation épidémique prévalant au niveau de la commune. L’élu qui nous a reçus dimanche dans son bureau, avait l’air serein contrairement à ces dernières semaines où lui et ses collègues étaient sur tous les fronts pour tenter de maitriser un tant soit peu la situation qui semblait hors de contrôle.
M. Aouak ne nie pas que les affections au coronavirus continuent de toucher les citoyens mais il estime, cepenant, que la progression du virus n’est plus aujourd’hui de la même ampleur que les semaines précédentes. «L’épidémie a connu un recul considérable et les choses semblent revenir peu à peu à la normale», dit-il, précisant qu’il s’agit là d’un constat relevé récemment par les responsables de la direction de la Santé et de la Population (DSP) de Chlef.
Selon ses dires, il a été noté ces derniers jours une baisse importante des consultations, des hospitalisations et des décès liés au coronavirus. Notre interlocuteur affirme que l’hôpital des Sœurs Bedj avec son personnel médical et administratif commence à souffler après la vague indescriptible des consultations et des hospitalisations qui ont mis cet établissement en état d’alerte maximale.
«Dans cet établissement, reprend M. Aouak, nous avons relevé les premiers temps que le personnel médical était débordé, fatigué et usé en même temps et arrivait très mal à contenir la pression et ce, en raison de l’insuffisance des moyens humains et matériels». Parfois, ajoute-il, ces moyens faisaient grandement défaut à cette structure hospitalière reconvertie pour la circonstance en hôpital de référence Covid-19.
Selon M. Aouak, «c’est cette pression humaine quotidienne qui a amené les autorités à reconsidérer la situation épidémiologique, en répétant les appels en direction de la population et sa sensibilisation sur la nécessaire application des gestes barrières et le respect des horaires de confinement, cela en parallèle avec la désinfection des lieux publics, quartiers et administrations recevant beaucoup de monde».
« Une grande victoire »
Le vice-président de l’APC rappelle qu’une réunion extraordinaire s’est déroulée au siège de l’APC de Chlef en présence des responsables de la direction de la Santé et de la Population, la direction de l’Action sociale et de la solidarité, la direction du Commerce, l’association des médecins privés, les associations caritatives ainsi que les comités de quartiers du pour trouver des solutions en mesure d’alléger la forte charge qui s’exerce quotidiennement sur cet hôpital.
Une décision a été prise pour venir en aide et réorganiser cette structure hospitalière avec l’engagement volontaire des représentants réunis dans les domaines de la restauration (jusqu’à 900 repas/jour), l’accueil, l’orientation, le nettoyement, la désinfection, la création d’un poste avancé pour les consultations pendant un mois… Ces mesures ont donné leurs fruits avec l’aide de braves volontaires et la participation des bienfaiteurs qui ont été à la hauteur de l’événement en fournissant sans compter des produits alimentaires, du matériel médical qui faisait défaut au sein de l’enceinte hospitalière, du consommable, etc.
«Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont apporté leur aide pour la réussite de cet événement d’envergure», a indiqué M. Aouak en signalant que «l’hôpital des Sœurs Bedj a dépassé cette crise».
Cela se voit notamment au niveau des consultations et hospitalisation pour Covid-19 qui ont diminué considérablement, passant de 350 consultations par jour à 80 et de 200 hospitalisations par jours à 50. «C’est un grand progrès et une grande victoire sur la pandémie mortelle», s’est réjoui M. Aouak, en espérant que la situation s’améliore encore davantage jusqu’à éradication totale de ce virus.
«Néanmoins, fait-il remarquer, il y a des conditions à respecter qui sont du ressort de la population ; les citoyens doivent leur rôle et prendre leurs responsabilités en respectant les règles d’hygiène, le confinement, les gestes barrières tout en évitant les attroupements pour éviter d’éventuelles contaminations». De fait, le virus circule toujours et peut se propager très vite, entrainant dans son sillage la mort et la désolation.
Hocine Boughari