Responsables étatiques, élus, associations et citoyens sont plus que jamais unis face à la pandémie de Covid-19. Pratiquement, toutes les communes du pays sont mobilisées dans cette guerre contre cet ennemi invisible qui a fauché des centaines de vie, provoquant par ailleurs le gel total de nombreuses activités économiques et sociales. Un drame pour des centaines de milliers de familles qui peinent à assurer leur pitance quotidienne et qui, majoritairement, n’arrivent pas à faire face aux dépenses et autres frais qu’impose la vie moderne.
A Chlef, l’assemblée populaire communale est en état d’alerte permanent. Depuis l’adoption du plan de lutte contre la propagation de l’épidémie mortelle de coronavirus en mars dernier (confinement, couvre-feu, distanciation sociale et corporelle, fermeture de commerces et activités susceptibles de favoriser la transmission du virus, port de bavette…), élus et travailleurs œuvrent d’arrache-pied à normaliser un tant soit peu la situation sur le plan de l’hygiène et de la salubrité publiques. Des opérations quotidiennes de nettoiement et de désinfection sont lancées à travers les quartiers en collaboration avec des entreprises et associations locales. Rien n’est épargné : marchés, rues et ruelles commerçantes, sièges d’institutions administratives, places publiques, gares routières…
Cependant, beaucoup reste à faire vu l’indiscipline et le manque de civisme des citoyens. A titre d’exemple, l’oued Tsighaout, qui traverse la ville du sud au nord, sert toujours de dépotoirs où l’on verse quantités de déchets solides et liquides favorisant la prolifération des insectes et des rats.
Les campagnes cycliques de nettoiement n’arrivent pas à donner à ce lieu un aspect avenant. Profitant de la faiblesse du contrôle, certains riverains ont effectué des extensions illicites sur les berges en y érigeant des remblais.
C’est le même cas le long de l’oued Chélif, transformé en véritable égout à ciel ouvert. Les rejets liquides sans traitement sont nombreux. Tout comme les déchets solides que l’on déverse sur les berges à longueur de journée. Idem pour quelques endroits déserts où s’entassent des ordures de toutes sortes. Pour l’APC de Chlef, c’est une mission impossible car, malgré toutes les bonnes volontés, la situation hygiénique va en se dégradant à cause de l’incivisme des gens.
Dans la wilaya d’Aïn Defla, les autorités sont mobilisées dans des opérations de nettoiement et de désinfection des lieux publics. Que soit au niveau du chef-lieu de wilaya qu’à Miliana, Arribs ou Khemis Miliana, les équipes de nettoyage des communes effectuent des tournées régulières pour la sensibilisation des citoyens quant au port du masque de protection dans les lieux publics et les commerces ainsi que l’utilisation du gel hydro-alcoolique pour le nettoyage des mains. Les sièges des institutions publiques recevant des visiteurs font également l’objet d’opérations de nettoyage quasi-quotidiennes.
A Tiaret, c’est le branle-bas de combat quotidien au niveau des services des communes, de daïras et de la wilaya. La lutte contre la propagation du coronavirus mobilise des moyens humains et matériels conséquents. Outre le soutien sans faille aux structures de santé, la wilaya de Tiaret a engagé des opérations de solidarité dites intercommunales pour la désinfection et le nettoiement des cités d’habitation, sièges d’entreprises locales, jardins, rues commerçantes, marchés et structures administratives et de santé. A ces opérations sont associés les agriculteurs qui fournissent des équipements d’épandage de produits antiseptiques, les scouts musulmans, les associations de quartiers, le tout avec la collaboration des services de sécurité et de la protection civile.
Cette mobilisation est perceptible également à travers de nombreuses communes de la wilaya de Relizane et notamment le chef-lieu de wilaya qui subit de plein fouet les conséquences du manque de civisme des citoyens. Un phénomène que l’on peut remarquer au niveau des marchés de la ville où très peu de gens portent le masque de protection.
L. C.