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Toutes les compétitions sportives sont à l’arrêt : Quand une épidémie vient bousculer le calendrier

A la guerre, comme à la guerre. Pratiquement, tout le monde est terré dans ses tranchées, épiant le moindre mouvement de ce nouvel ennemi mortel qu’est le coronavirus Covid-21. Invisible et inaudible, il peut à tout moment porter l’estocade mortelle.

Le monde du sport n’a pas été épargné par l’actuelle pandémie qui sévit dans tous les pays du monde. Toutes les compétitions, mineures ou majeures, ont été suspendues, aucun match, exhibition ou tournoi n’est toléré par les autorités qui craignent une propagation exponentielle du virus. 

Du jamais vu de mémoire de Chélifien. Ni le stade Boumezrag, l’antre de l’ASO, ni le terrain légendaire Sahli, le stade fétiche de l’ESF et encore moins les pelouses d’Oued Fodda, Boukadir, Ténès ou Ouled Ben Abdelkader n’ont connu cet état de fait. Les fans des équipes de football sont restés sur leur faim. Craignant pour leurs équipes qui quémandent désespérément quelques millions de centimes pour terminer l’année sans gros dégâts, voilà qu’on leur explique l’impossibilité de terminer le championnat en raison des conditions sanitaires exceptionnelles que nous vivons présentement.

Et ce sont toutes les disciplines qui trinquent, y compris les sports individuels dans cette guerre contre l’ennemi invisible qu’est le coronavirus Covid-19.

Nous sommes entrés dans la deuxième dizaine du mois sacré du ramadan, et en parallèle, dans la deuxième quinzaine de prolongation du confinement, qui va y aller à la mi-mai encours. Généralement, et les sportifs le savent, le mois de mai de chaque année est la période où se terminent officiellement les activités sportives, notamment les sports collectifs.

Pour plus d’information, nous nous sommes rapprochés des ligues de la wilaya de Chlef. Nous voulions surtout connaître les décisions qui ont été prises pour cette fin de saison 2019-2020. Au niveau de la ligue de wilaya de volleyball, nous n’avons perçu aucun signe de vie humaine à l’intérieur des locaux. Après deux tentatives, nous avons dû abandonner, les portes de la ligue étant désespérément closes.

C’est le même topo pour les autres ligues de la wilaya de Chlef. Dans certaines, nous rencontré un seul élément, qui nous explique qu’il n’y a rien de nouveau «pour le moment». Une rengaine qui nous a été répétée plusieurs fois.

Ce qui est sûr, nous dit-on, c’est que les responsables, les présidents des clubs, les entraineurs et les athlètes sont tous chez eux, en confinement, en attendant les nouvelles.

Par coïncidence ; nous avons rencontré M. Hassen Boubecha, entraineur de boxe féminine, dont l’équipe a réalisé de bons résultats dans les différentes compétitions qui se tenues au niveau national. Nous l’avons bombardé de questions sur la situation générale des sportifs dans ces circonstances particulières. «Effectivement, nous dit-il, c’est un cas exceptionnel et rare». Et d’ajouter : «Pour la première fois, nous nous retrouvons devant une situation très spéciale, mais quand même, nous ferons de notre mieux pour continuer notre travail et diriger nos athlètes à distance ; il faut poursuivre le programme qu’on a établi…»

M. Boubecha affirme qu’il est contact permanent avec ses boxeuses avec lesquelles il a tracé un programme de travail à réaliser chez elles en cette période de pandémie. « Cela, en attendant de voir ce que nous réserve l’avenir», conclut-il.     

Rachid Mehaiguene                                  

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