Elle est pompeusement appelée «gare routière»
La station de minibus en piètre état
A Ténès, on a tendance à créer un amalgame en dénommant «gare routière» la station de «minibus», située à la sortie sud de la ville, alors qu’elle se résume à quelques quais, des pancartes indiquant les destinations, deux ou trois abris de bus sans plus. Elle est gérée par un privé par le biais d’une convention avec la municipalité !
Une gare routière, c’est d’abord un grand bâtiment abritant à la fois des quais et des services aux passagers tels que les salles d’attente, les commerces (presse, tabac, boissons, petite restauration), guichets vendant les tickets de transport, des toilettes pour hommes et dames, etc. Une gare routière de voyageurs est une structure de correspondance entre plusieurs lignes de transports en commun voyageant par la route (autocars, autobus ou taxis).
Malheureusement, poussière, manque d’hygiène, absence de sanitaires dignes de ce nom, pénurie récurrente de transport, surtout pour l’itinéraire Ténès-Chlef, ce sont les principales tares de cet endroit, de surcroît très fréquenté par des voyageurs agacés par cette situation qui ne leur garantit ni repos ni tranquillité. Ni confort eu égard au moyen de transport, des minibus dans lesquels ils s’entassent et qui sont très inconfortables. Des usagers de cette station, tout comme les chauffeurs de bus et parfois de taxis, ainsi que des commerçants, s’apitoient de cette situation, sans qu’aucune démarche ne soit entamée pour changer ce triste état. Cette station ne dispose d’aucune commodité garantissant un minimum d’accueil aux voyageurs, lesquels déplorent de leur côté le fait qu’ils soient livrés à des conditions de voyage des plus déplorables. En somme, c’est une confusion qui règne dans cette station aux allures d’un immense champ où il est difficile de s’abriter des pluies durant l’hiver, et des poussières durant l’été.
Pour ce qui est des sanitaires, cette station dispose de toilettes publiques payantes, moyenâgeuse, qui ne dispose même pas d’eau courante, c’est un taudis improvisé en toilettes, avec des tonneaux métalliques rouillés remplis d’eau croupie, des portes métalliques complètement pourries. L’endroit est sale et répugnant et représente un réel danger pour la santé publique. Les voyageurs qui nous ont fait part de leur exaspération quant à la situation de cette «station» disent que la coquette ville de Ténès mérite mieux que ça, puisqu’ elle est considérée comme la station balnéaire de la région du Chélif. Il aurait été plus judicieux de construire une gare routière couverte contenant toutes les commodités, préservant surtout la dignité des voyageurs et surtout des visiteurs à l’instar des autres villes du littoral.
Lahcene Braikia