L'Algérie de plus près

Les flots d’internet

Par Hamid Dahmani

Le Net vit en plein délire. C’est un fouillis qui n’a pas de fond. Sur le web, on dévoile et on décortique le quotidien de cette Terre en mal de tranquillité depuis l’avènement de la téléphonie mobile. La toile n’en finit pas de s’étendre partout où il y a de la fibre qui illumine les lieux les plus obscurs de cette planète oubliée par le temps.

Par les temps qui courent, les gens sont désorientés, ils n’ont plus de secrets. Ils dévoilent toute leur intimité juste pour faire les intéressants pendant un bref instant. On fait le mariole dans sa vidéo enregistrée on live dans la rue ou dans un local et on filme des scènes au préalable scénarisées pour les partager sur le web juste pour le « m’as-tu vu ! ».

Il y en a aussi qui marquent leur passage quotidien sur le web uniquement pour faire « coucou », saluer les copaines et débiter des salamalecs à toute la planète.

Il y en cependant d’autres, plus raisonnables, qui utilisent cet outil de travail à bon escient, juste pour être dans l’air du temps.

Il y a aussi et même beaucoup de ceux qui nous font revivre le beau passé avec son histoire colorée et plein de beaux souvenirs.

Les mélomanes sont aussi de la fête et nous font découvrir des virtuoses anonymes.

Quant au phénoménal TikTok, alors là, c’est la folie des mœurs et des images choquantes. Chez TikTok, ce n’est pas le Pérou. TikTok est fou à lier. On publie tout ce qui est débile et désagréable. C’est plein de comique, de trucs très risibles et même tellement ridicules et sans aucune réserve. Sur le Live, on tombe des nues. Tout est absurde. On est surpris par les vidéos sans queue ni tête, qui obtiennent des résultats incroyables de vues, avec des milliers de commentaires et de partages, même des célébrités de renoms ne pourraient faire mieux.

« Ich etchouf fi hadh z’men ». On reste sans voix devant de tels résultats ubuesques. Des dialogues vides de sens, qui font plus pleurer que sourire. On aura tout vu sur ces réseaux sociaux de malheurs.  On vit une époque dédiée au grotesque. On improvise et on veut jouer à l’influenceur de l’opinion, alors qu’on n’est pas doué dans le métier. Mais il faut le reconnaitre qu’internet est le nombril du monde. Le web est une culture de l’esprit. C’est le lieu de la liberté d’expression dans toute l’étendue de son indépendance. Internet c’est l’expression libre tous azimuts. Ça fourmille dans ce fourre-tout qui ressemble à un grand débarras de l’humanité. Il y en a qui se plaisent à partager leurs tailles de guêpe qui fait tourner la tête, tandis que d’autres nous étalent leurs bravoures au grand jour à sauver un petit chat qui s’est pris la tête dans une boite. Chacun navigue comme il veut sur les flots d’internet. On rêve de célébrités et on essaye d’émerger du lot pour gagner la sympathie des internautes.

L’internet et la téléphonie mobile ont bouleversé la vie des humains. Les gens marchent dans la rue avec l’esprit accroché ailleurs. Ils parlent, ils gesticulent, ils crient tous seuls et se comportent comme des débiles mentaux quand ils sont connectés à leurs mobiles. Ha, si le temps d’autrefois pouvait revenir sur ses pas, on serait heureux comme avant.

H. D.

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