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Culture du coton au Mali : la Chine installera deux unités de filature

Les autorités de la Transition au Mali ont décidé de reprendre en main l’économie du pays. Dans ce sens, il a été convenu d’une meilleure exploitation de la filière coton à travers la création, en partenariat avec la République populaire de Chine, de deux unités de filature, l’une à Koutiala, l’autre à Bamako.

Le protocole d’accord, signé ce 21 novembre, entre les deux pays, a été de nouveau au centre des discussions, ce vendredi, au cœur des entretiens entre le colonel Assimi Goïta, le président de la Transition au Mali, et l’aambassadeur de la République Populaire de Chine, Chen ZHIHONG, qui accompagnait une délégation de son pays dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet et dont la réalisation a été confié à la société chinoise Qingdao.

La première unité sera installée à Koutiala avec une capacité de 20 000 tonnes coton fibre à transformer en filet. La deuxième unité sera installée à Bamako avec une capacité de 25 000 tonnes par an. Ce qui fait environ 45 000 tonnes de coton fibre. Ainsi, le taux de transformation du coton au Mali passera de 2 % présentement à près de 10 %.

Le P-dg de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), Dr Nango Dembele a indiqué que l’activité filature capte environ 30 % de la valeur ajoutée de l’ensemble de la chaîne de valeur coton. « Ce que nous perdons sur la vente de la fibre, à la filature, on le récupère en termes de plus-value en termes de marge bénéficiaire », a-t-il expliqué, ce qui indique, selon lui, que le projet d’usines de filature est une bonne proposition technique pour la filière coton du Mali.

La société dispose d’un capital de 200 millions, dont 85 % sont détenus par la CMDT et 15 % par le partenaire chinois, avec création du Conseil d’administration et tout ce qui est nécessaire au fonctionnement juridique de la société.

L’initiative des autorités de la Transition de transformer sur place le coton malien est hautement salutaire si l’on considère la production annuelle qui s’élève à près de 700 000 tonnes. C’est dire que la culture du coton a de beaux jours devant elle, car la création de ces deux usines de filature est un grand facteur de stabilisation du prix du coton sans compter les milliers d’emplois directs et indirects qui seront créés.

L. C.

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